The Animaux stellaires (Stellar Animals) are part of a series developed since 2008, inspired by the work of an ethnoastronomer at the Lascaux Cave.

According to Chantal Jègues-Wolkiewiez, the main points of the animals painted on the walls of the Salles des Tauraux, match the location of stars in the sky: they form a map of constellations that still today can be found in the sky. In addition, the cave is inclined so that the sun enters and illuminates the paintings during summer solstices. The researcher also concluded that the caves were a shamanic ritual site. The paintings in fact seem to be made in a state of trance. When looking at the paintings on the walls of the cave, they seem projected towards what is more distant in our world: the stars.

In my stellar work, taxidermy replaces the cave, the highlight is the relationship between the interior (the spiritual) and the exterior (the animal's body) that is projected towards the stars, with the wires corresponding to the gesture of linking the stars together to create constellations.

In spring 2010, Edouard Sufrin asked to adapt one of my pieces for his exhibition Lightcycle: the piece had to change according to white or black light.

For this occasion I proposed the Constellation de la chevrette (Constellation of the Goat): a stuffed goat, covered with nails and white cotton thread. In white light, you could see the body of the animal as coated with a white cocoon. In black light, the body disappeared, as only cotton threads reacted to ultraviolet.

Métamorphoses arachnéennes


Grand bois (petite araignée), photographie numérique, 2015. Photographie Mathilde Jouannet  


En haut : détail de Songes d’une araignée nyctalope, structure en coton, Module Pierre Berger et Yves Saint Laurent, Palais de Tokyo, 2011. Ci-dessous, Pieride 2, broderie de cton sur tirage numérique, 2011.

En 2011, j’installais une grande toile colorée façon épeire au plafond d’un des modules du Palais de Tokyo. Le centre de cette toile était raccordé à la tête d’un hibou empaillé, couvert de strass, de clous, de perles, et portant en guise de masque un papillon de nuit naturalisé. Cet hybride était l’araignée de l’installation (image jointe au dossier). Les extrémités de la structure de coton étaient reliées à des boites entomologiques remplies d’assemblages ornés d’insectes et d’oiseaux, de dessins et de photographies brodées, comme autant de proies prises au piège.

L’exposition Songes d’une araignée nyctalope marquait l’entrée des arachnides dans mon travail et depuis lors, elles ne cessent de traverser mes œuvres. Le tissage des Animaux stellaires comme la Constellation du cerf II (2011) renvoie par exemple à la technique qu’utilisent les épeires pour emballer leurs proies. Dans cette série, des taxidermies sont couvertes de clous supportant tout un réseau de fil tendu. .Quant aux Grottes stellaires, installations mettant en œuvres elles aussi la technique du fil tendu, elles sont imprégnées d’une histoire amérindienne selon laquelle, dans les temps immémoriaux, une araignée tissa la trame des premières légendes. L’épeire et la mygale étaient deux éléments centraux de l’Entomogrotte stellaire installée fin 2015 au Tri Postal de Lille dans le cadre de Renaissance).

   


Ci-dessus à gauche : Constellation du cerf, taxidermie de cerf, clous, fils de coton, 2012. Ci-dessus à droite et ci-dessous, détail de l’Entomogrotte stellaire, Tri Postal, 2015.

Tout comme les travaux cités précédemment, les Grottes stellaires sont une affaire de prédation, mais cette fois-ci humaine : la série est en effet inspirée des peintures rupestres que les chasseurs du Solutréens ont réalisées sur les parois de la célèbre Grotte de Lascaux.

L’utilisation de la toile d’araignée synthétique est une caractéristique plus récente de ma démarche s’accompagnant d’une focalisation sur la représentation humaine. En 2014, je présentais A la verticale 2 (Arian), un moulage humain suspendu à une structure de câbles et emballé dans de la toile d’araignée synthétique.

   


A la verticale 2 (Arian), moulage de plâtre et mousse expansée, câble, toile d’araignée synthétique, Afiac, 2014.

Tout comme A la verticale 2 (Arian), les pièces récentes telles Arachné (combat de cerfs) 2 sont une affaire de prédation. Elles renvoient à l’absence inquiétante de ce qui peut nous dévorer, à la violence d’une rencontre avec un ennemi, mais aussi à la mort comme métamorphose ou enfin, à l’apparition fantomatique.


Arachné (combat de cerfs) 2, taxidermies de cerfs, toile d’araignée synthétique, dimensions variables, 2014.

Simultanément, j’ai développé quelques expérimentations performatives en compagnie de deux photographes vidéastes : Mathilde Jouannet et Bernard Stulzaft. Les images issues de ce travail, mettant lui aussi en œuvre la toile d’araignée synthétique, marquent ma volonté d’extraire ma démarche de la morbidité implicite des taxidermies et des moulages de plâtre afin d’aborder des métamorphoses telles que la naissance du moustique (Grand bain (petit moustique) : https://vimeo.com/139480866 ; mot de passe julien) ou encore l’émergence du papillon lorsqu’il se libère de son cocon.

Grand bois (petit cocon), photographie numérique, 2014. Photographie Mathilde Jouannet


Grand bain, tirage numérique, 2014. Photographie Bernard Stulzaft

Un décrochage s’est réalisé à travers certaines photographies de Grand bain : lorsqu’elle est mouillée, la toile d’araignée synthétique me semble renvoyer curieusement au placenta des mammifères, au moment de leur naissance. Aussi ai-je décidé, en décembre dernier, de reprendre une image utilisée dans l’Entomogrotte stellaire avec un dessin à la gouache sur papier et feuille d’or.


Légende dorée (naissance du faon sika), gouache sur papier et feuille d’or, travail en cours.

For more on Julien's work, visit his website: http://julien-salaud.info

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